Le Jardin Hérold

Le jardin Hérold est un espace vert copartagé indispensable dans la ville, dans lequel chacun peut venir jardiner collectivement, voire s’occuper d’une parcelle individuelle. Outils, graines, compost, techniques, idées… tout est partagé et à disposition de tous. N’hésitez pas à venir nous rendre une petite visite, et à visiter ce jardin exceptionnel !

Construction

Le jardin Hérold a été installé sur l’emplacement de l’ancien Hôpital éponyme, Ferdinand Hérold (source). La construction s’est déroulée de juin 2012 à octobre 2012, et depuis notre fenêtre, j’ai pu prendre une photo par jour (ou quasiment) pendant toute cette période :

Voici le jardin Hérold au tout début des travaux, en juin 2012…

…en octobre de la même année, une fois les travaux terminés…

…et aujourd’hui (photo juillet 2023) !

Parcelles collectives et individuelles

Le jardin Hérold est situé dans un jardin public, ouvert à tous (environ la moitié de la surface de cet espace est dédié au jardin partagé).

Au sein même du jardin, deux parties ont été distinguées : l’une est gérée par l’association Espaces, et consiste en de grandes parcelles, sur lesquelles ont été installées diverses cultures. Ces parcelles sont jardinées collectivement, avec les conseils avisés de jardiniers expérimentés.

L’autre partie a été divisée en parcelles individuelles (environ 2 × 2 m), dont il est possible de s’occuper moyennant l’adhésion à une seconde association, Débrouille & compagnie.

J’ai coutume de dire, aux personnes qui se renseignent sur la possibilité d’obtenir une parcelle, qu’il ne faut pas considérer cette adhésion comme un droit d’usage de la parcelle, mais plutôt comme un engagement à s’occuper d’un lopin de terre pendant une année (année qui commence au jardin en février, avec le renouvellement des adhésions, permettant ainsi aux nouveaux jardiniers de préparer leur parcelle avant le printemps).

Et voici notre propre parcelle, « acquise » en 2013, et dont nous nous occupons toujours (bon ok, surtout moi) avec ma petite famille :

Compost de quartier

Un composteur collectif (indispensable pour recycler les déchets verts du jardin) a été installé dès le départ. Du fait que le jardin est dans un parc public et ouvert à tous, l’accès au compost a été ouvert aux habitants du quartier Danube (Paris XIXe), et permet ainsi à tous ceux qui souhaitent recycler leurs déchets verts localement de venir les déposer dans l’un des bacs dédiés à cet usage :

Objectif du jardin

Au-delà de permettre à des citadins de se (re)confronter aux plaisirs – et aux difficultés – de cultiver des plantes, l’installation d’un jardin au cœur de la ville répond bien sûr à d’autres nécessités, écologiques cette fois. En effet, la présence d’un espace « naturel » au sein du quartier est une véritable étape pour de nombreux insectes et d’animaux, qui trouvent ici un refuge et une source de nourriture essentiels à leur subsistance.

C’est un véritable réservoir de biodiversité qui s’est installé en plein cœur du XIXe arrondissement, et une respiration pour les habitants du quartier (situé à deux pas du périphériques parisien). Le compost collectif a déjà permis, depuis 2013, le recyclage de plusieurs tonnes de déchets verts, démontrant ainsi qu’il possède en sus un intérêt économique (les déchets qui ne partent pas à la poubelle ne coûtent rien à la collectivité, mieux, ils permettent d’économiser – voire de rapporter – de l’argent !)

Mon expérience au jardin Hérold

Notre participation, depuis 2013, à ce jardin partagé est une expérience très enrichissante, techniquement (je n’avais, pour ma part, pas complètement perdu les connaissances en matière de jardinage, transmises par ma mère et mes grands-parents maternels), et humainement (même s’il faut reconnaître que c’est parfois compliqué !)

J’ai ainsi participé – et éventuellement participé à mettre en en place – depuis 10 années, à plusieurs projets plus ou moins collectifs (arbre à bouteille, récupération des déchets du marché et de broyat auprès de la mairie, installation d’une mare pédagogique, hôtel à insecte, etc.), dont je ne manquerai pas de parler ici dans d’autres articles dédiés au Jardin Hérold.