Cette page prĂ©sente les diffĂ©rents sites des Publications scientifiques tels qu’ils apparaissaient en ligne de 1999 Ă 2004, puis de 2004 Ă 2015 et enfin, de 2015 Ă aujourd’hui (2024). Comme je le dis dans ce billet, internet, c’est l’Ă©vanescence mĂȘme de l’information, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de regrouper et de prĂ©senter quelques « instantanĂ©s », avant qu’on les oublie complĂštement…

Maison fondĂ©e en 1999…
Si les premiĂšres publications scientifiques Ă©ditĂ©es par le MusĂ©um d’Histoire naturelle (il n’Ă©tait pas encore ânationalâ) remontent Ă 1802, il lui a fallu attendre 1999 pour mettre en ligne son premier site web, soit 197 ans d’attente tout de mĂȘme (qui dit mieux ?).
Il contenait alors ce texte fondateur :
200 ans de publications scientifiques au MusĂ©um national d’Histoire naturelle
VendĂ©miaire an XI (septembre-octobre 1802 dans le calendrier rĂ©volutionnaire) : le MusĂ©um lance les Annales du MusĂ©um national d’Histoire naturelle, un journal scientifique mensuel.
2002 : le MusĂ©um national d’Histoire naturelle a une activitĂ© moderne et dynamique de publication scientifique.
Pendant deux siĂšcles, sans discontinuer, le MusĂ©um a publiĂ© des journaux et des monographies de botanique, de zoologie, de palĂ©ontologie, de minĂ©ralogie, ainsi que d’anthropologie et de prĂ©histoire. Une collection complĂšte de ces publications compterait plus d’un million de pages imprimĂ©es.
Depuis 200 ans, les auteurs des publications du MusĂ©um ont fait preuve de la mĂȘme exceptionnelle tĂ©nacitĂ© et de la mĂȘme profonde motivation Ă dĂ©chiffrer, dĂ©crire et comprendre le monde naturel. Nos journaux et nos monographies ont Ă©tĂ©, sont, et continueront Ă reprĂ©senter une source primordiale d’information scientifique sur les animaux – des araignĂ©es aux dinosaures -, sur les plantes – des orchidĂ©es aux grands arbres des forĂȘts tropicales -, et sur les champignons.
D’autres aspects des publications du MusĂ©um ont changĂ© comme il en a Ă©tĂ© du monde scientifique autour de nous. Les auteurs des Annales de 1802 Ă©taient les Professeurs du MusĂ©um. Les auteurs de nos publications en 2002 sont des scientifiques de la communautĂ© internationale appartenant Ă un large Ă©ventail d’institutions et de pays.
La diffusion des publications du MusĂ©um a aussi changĂ©. Les Annales de 1802 Ă©taient vendues par un libraire avec deux magasins, l’un Ă Paris et l’autre Ă Strasbourg. Nos publications de 2002 sont maintenant globalement distribuĂ©es : elles sont non seulement disponibles dans plusieurs centaines de bibliothĂšques d’institutions Ă travers le monde mais en plus nos journaux voient leur lectorat s’accroĂźtre considĂ©rablement Ă travers Internet.
Enfin, le monde de 1802 et de la pĂ©riode coloniale qui suivit tirait parti scientifique de l’exploitation sans limite des ressources naturelles. Dans le contexte actuel de crise et de perte de la BiodiversitĂ©, la fonction sociale des naturalistes du XXIe siĂšcle s’Ă©tend maintenant bien au delĂ des frontiĂšres classiques de la zoologie et de la botanique.
Le MusĂ©um est un grand Ă©tablissement public français dĂ©diĂ© Ă la recherche, l’enseignement et la conservation des collections Ă un niveau international. Ses publications sont Ă la croisĂ©e de ces diffĂ©rentes missions de service public. Je souhaite aux publications du MusĂ©um de continuer de s’illustrer dans le monde scientifique par leur qualitĂ© et leur utilitĂ© pendant une troisiĂšme centaine d’annĂ©es.
Philippe BOUCHET
Professeur,
Chef du Service des publications scientifiques
Pour la petite histoire, en 1802, ce sont les Annales du MusĂ©um d’Histoire naturelle, sans ânationalâ donc, qui sont lancĂ©es par le MusĂ©um. Celui-ci n’avait pas encore acquis son statut de premiĂšre institution de France dĂ©diĂ©e au monde du vivant.
Ce tout premier site web, réalisé alors par un jeune objecteur de conscience, Julien M., a permis de publier les annonces de parution et les articles scientifiques des trois revues du Muséum, Adansonia, Geodiversitas et Zoosystema, déjà disponibles au format PDF, de 1999 à 2004.
Il avait alors un look délicieusement old school :









Ce site web est consultable sur archive.org.
Il contenait aussi une page dĂ©diĂ©e aux RĂ©sultats des Campagnes de recherche ocĂ©anographiques âMUSORSTOMâ (malheuresement, ces donnĂ©es ne semblent plus disponibles aujourd’hui mais peuvent tout de mĂȘme ĂȘtre consultĂ©es Ă©galement via archive.org) :
Le Jazz et la Java
La version suivante du site web des Publications date de 2004, et avait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e grĂące au langage Java. L’esthĂ©tique avait fait un bond, mais niveau fonctionnalitĂ©s, ce n’Ă©tait pas ça (je parle en connaissance de cause, vu que j’ai saisi pas mal de fascicules de pĂ©riodiques sur cette version du site). Le pire, c’est que les donnĂ©es du site de 1999 n’avaient pas Ă©tĂ© reprises, obligeant la nouvelle version du site Ă cohabiter avec l’ancienne jusqu’en 2015 !











Cette deuxiĂšme version du site est aussi en partie consultable via le site archive.org.
https://sciencepress.mnhn.fr, le site des Publications de 2015 Ă …
Fin 2009, j’arrive au MusĂ©um avec mon peu d’expĂ©rience dans l’Ă©dition scientifique mais des compĂ©tences en matiĂšre de dĂ©veloppement de sites web, vu que c’Ă©tait mon crĂ©do jusqu’alors.
Constatant la faiblesse de l’existant (voir ci-dessus), le MusĂ©um Ă©tant en train de refondre intĂ©gralement ses sites internet, nous avons pu raccrocher les wagons et faire dĂ©velopper, par l’entreprise Net-com, le ânouveauâ site web des Publications, dont je suis, je l’avoue, encore trĂšs fier aujourd’hui.
Il contenait, au moment de sa mise en ligne, environ 1300 monographies rĂ©partis dans une dizaine de collections, et 1500 articles de pĂ©riodiques, rĂ©partis principalement parmi quatre journaux : Adansonia, Anthropozoologica, Geodiversitas et Zoosystema. Il permettait Ă©galement la vente en ligne (les publications Ă©tant principalement en anglais, c’Ă©tait devenu nĂ©cessaire).
Presque 10 annĂ©es plus tard (2024), il hĂ©berge 200 monographies supplĂ©mentaires, dont les premiĂšres publications en tout-numĂ©rique du MusĂ©um, et quelques 8500 articles de pĂ©riodiques, distribuĂ©s parmi 10 journaux scientifiques. Les publications ont mĂȘme pris en charge, en 2020, une revue de l’AcadĂ©mie des sciences, les Comptes Rendus Palevol !
Voici quelques-unes des pages de ce site web, qui est en ligne depuis maintenant une dizaine d’annĂ©es, et qui remplit encore parfaitement son office !
Pages générales






Périodiques vivants
Dans cette galerie, ce sont les 10 pĂ©riodiques du MusĂ©um qui font paraĂźtre encore rĂ©guliĂšrement des articles en flux continu depuis 2018 et l’arrĂȘt de l’impression des fascicules papier (annĂ©e de dĂ©part pour certaines sĂ©ries de journaux : 1895 !).










Pour retrouver tous ces contenus en ligne, utilisez la frise historique des Publications du Muséum.
Collections vivantes
De nouveaux ouvrages sont rĂ©guliĂšrement publiĂ©s dans les 10 collections vivantes du MusĂ©um. Celles-ci basculent petit Ă petit leur mode de prĂ©paration Ă un flux de production sĂ©mantique, permettant Ă des ordinateurs de lire et de rĂ©colter automatiquement le contenu des monographies publiĂ©es. Les permiers ouvrages publiĂ©s par le MusĂ©um datent de 1802 (quand mĂȘme !)












Pour retrouver tous ces contenus en ligne, utilisez la frise historique des Publications du Muséum.
Collections éteintes
Ces collections se sont arrĂȘtĂ©es, ou ont fusionnĂ© avec d’autres collections, pour en crĂ©er de nouvelles. Certaines remontent jusqu’Ă 1802. La plupart des contenus sont maintenant disponibles en ligne gratuitement, sur le site de la Biodiversity Heritage Library (https://www.biodiversitylibrary.org/).



















Pour retrouver tous ces contenus en ligne, utilisez la frise historique des Publications du Muséum.
Périodiques éteints























Pour retrouver tous ces contenus en ligne, utilisez la frise historique des Publications du Muséum.
Conclusion
Aujourd’hui, mĂȘme cette version du site commence Ă montrer des faiblesses, et de nombreuses nouvelles fonctionnalitĂ©s seraient les bienvenues. Il sera donc certainement refait dans les annĂ©es Ă venir, et je ne manquerai pas d’inclure une nouvelle sĂ©rie de captures quand le moment sera venu !