Travaux à Paris : bye bye bikes!

Première râlerie pour 2025, et aussi première râlerie tout court, sur un sujet tout sauf original à Paris… Les travaux publics !

Mercredi matin, en prenant mon vélo pour aller bosser, je découvre une nouvelle campagne de travaux sur le trajet de l’école de mon fils…

La rue du Général Brunet, une rue passant devant plusieurs écoles et fréquentées chaque matin par des automobilistes pressés et discourtois (tout le monde se gare n’importe comment, et aucun contrôle n’est jamais effectué ; et là, je peux le dire, parce que je passe par là tous les matins !), est en travaux.

Jusque-là, rien d’anormal.

Mais cette rue du Général Brunet, bordée de part et d’autre par deux séries de véhicules garés à moitié sur le trottoir (vous comprenez, il faudrait pas qu’on leur abîme leurs beaux SUV), comportait aussi une piste cyclable, étroite mais malgré tout plus ou moins sécurisée… Enfin, jusqu’à ce jour.

Parce qu’avec l’arrivée des travaux, et comme très souvent à Paris, et peut-être même plus particulièrement dans le XIXe arrondissement (qui est le seul dans lequel j’ai vu des pistes cyclables disparaître ces dernières années), vous pouvez dire « bye bye » à la piste cyclable !

Voyons le point positif : une piste a été prévue pendant les travaux (miracle !) ; point négatif : les barrières délimitant les travaux ont été installées dessus…

C’est l’exemple typique de la non prise en compte des cyclistes : plutôt que de faire cela, soyez au moins honnêtes, et ne faites aucune piste cyclable pendant les travaux ! Ça évitera aux vélos de vouloir la prendre, et de se retrouver face au flux de voitures qui, elles, ne sont absolument pas ralenties par les travaux ! (vu que les deux voies de stationnement ont été supprimées, elles ont le champ libre pour foncer !)

Bien sûr, cette rue est théoriquement limitée à 30 km/h, comme dans tous Paris maintenant ; un vœux pieux, vu qu’une partie des voitures ne respecte même pas le feu qui se trouve au bout de la rue, juste devant une école primaire…

Pourtant, en y réfléchissant bien, il aurait été facile de faire mieux : déterminer une voie de circulation moins large pour les voitures (sauf erreur de ma part, les bus ne circulent pas dans cette rue), ce qui les aurait obligé à rouler plus lentement (notez le bord bien tranchant du trottoir, apte à découper n’importe quel pneu de 4×4 parisien…) et garder une vraie place pour les cyclistes, en sécurité face au flux de voitures qui arrive en face…

Mais c’était sûrement trop demandé.

Innocente petite question pour conclure : une fois les travaux terminés, la piste cyclable existante, qui était protégée par un rebord en béton, existera-t-elle toujours ? Réponse dans quelques mois…